BioEcoAgro (Périne DOYEN), LOG (Rachid AMARA, Florence VIUDES), IFREMER LHyMAR (Benoit GOMEZ, Jean-Valery FACQ), LISIC (Alice POREBSKI, Florian SELLIER, Nicolas VANDENBROUCKE).
Il est maintenant largement reconnu que la pollution due aux macro et microplastiques constitue une véritable menace pour la santé environnementale. De nombreuses études s’intéressent à cette pollution à l’échelle mondiale et divers équipements sont généralement utilisés pour l’échantillonnage de ces plastiques dans les eaux de surface, tels que le drone aquatique récemment développé par l’ULCO. L’eau prélevée par ces méthodes nécessite un long processus d’analyse afin d’obtenir la quantité et la nature des plastiques présents.
Figure 1 : Caméra hyperspectrale fixée au niveau de la plateforme du Bassin à houle de l’IFREMER
Pour réduire ce temps d’analyse, de nouvelles technologies se développent telles que les analyses hyperspectrales, qui via l’imagerie, permettraient de détecter et catégoriser les plastiques automatiquement par l’utilisation d’une caméra hyperspectrale sur le terrain. Dans le cadre du CPER IDEAL, une telle caméra a été acquise et embarquée dans un drone aquatique pilotable à distance afin de développer cette nouvelle méthodologie au sein de nos équipes.
Des tests de calibration avec la caméra ont ici pu être réalisés en conditions maitrisées du milieu naturel grâce à une nouvelle collaboration avec l’équipe du LHyMAR de l’IFREMER et de leur bassin à houle/courant de Boulogne-sur-Mer. En effet, la caméra a été positionnée au milieu de la zone d’essais du bassin permettant de tester le prototype face à différentes vitesses d’écoulement. Le fond relevable (financé par le CPER Marco ; Figure 1) a permis de simplifier les opérations de manutention et de mise en place du dispositif.
Les plastiques étaient ensuite attachés les uns aux autres afin de les faire passer sous la caméra, ce qui génère instantanément une image hyperspectrale (Figure 2). Des tests de détection des plastiques ont ainsi pu être réalisés selon différentes vitesses de courant dans le bassin. Ces tests permettent non seulement de fixer les conditions d’utilisation de la caméra, de la calibrer, mais aussi de générer une grande base de données d’identification des plastiques qui pourra être utilisée par la suite lors du déploiement de la caméra sur le terrain.
Figure 2 : Macroplastiques en direction du passage sous la caméra et image hyperspectrale produite